Un incontournable du répertoire, à voir et revoir sans modération !

Opéra de la maturité, inspiré du Roi s’amuse de Victor Hugo, Rigoletto est le premier volet d’une trilogie dite « populaire » que Verdi poursuivra avec Le Trouvère et La Traviata. Cette popularité, vérifiée dès la création et jamais démentie depuis, s’explique par une écriture musicale accessible avec des airs et des mélodies que le public retient facilement et qui s’intègrent parfaitement au drame. Le fameux air La Donna è mobile n’est que la partie visible de l’iceberg et les tubes s’enchainent allègrement tout au long de l’oeuvre. Conscient de l’efficacité de ses mélodies et pour éviter le plagiat, Verdi avait même interdit aux chanteurs de les fredonner en dehors du théâtre…

Objet, à sa création, d’un total rejet par la censure vénitienne obligeant librettiste et compositeur à revoir entièrement leur ouvrage, Rigoletto est aujourd’hui un chef-d’œuvre passionné où se côtoient la haine, la violence, l’amour, la malédiction et la vengeance. C’est peut-être le premier des opéras verdiens à sonder les affres du cœur avec autant de pudeur et de délicatesse. C’est également le premier ouvrage du compositeur à se défaire des parures héroïques et martiales des opéras de jeunesse.